Un jour, j’ai ajouté un titre à mes photos, pas une légende technique, mais un clin d’œil. A chaque photo, le besoin d’un titre s’est imposé, le mot devient le second cadrage. Et peut déclencher un sourire, une surprise ou la réflexion. Second Regard est né
Second Regard, c’est d’abord une manière de regarder. Une règle du jeu simple : une image, un titre. Pas pour expliquer, mais pour déplacer le sens, ouvrir une porte de côté, créer un minuscule court-circuit poétique. Avec le temps, cette manie est devenue une collection, puis une série de livres photo. Chaque volume rassemble des instants du quotidien – une vitrine trop fière, une scène de trottoir, un geste qui déraille – rattrapés par un mot qui fait vibrer la photo autrement. Pas d’emphase : juste ce petit décalage qui fait sourire, qui réveille, qui laisse une trace.Voir livres
Ensuite est venu Instagram, super terrain de jeu. Là, Second Regard publie au fil des balades et des trouvailles. Le feed est un laboratoire pour confronter le titre au regard des autres. Les commentaires, les partages, les messages privés nourrissent la pratique : le titre devient conversation, la photo devient prétexte à échange. C’est le même esprit que dans les livres, mais en mouvement, en proximité, au rythme du quotidien.Voir @second_reg.ard
Et maintenant, Second Regard devient aussi un Photobooth. Une web-app accessible partout, sans installation, qui permet à chacun de créer sa propre « photo-titre » en quelques secondes : on prend l’image, on écrit le clin d’œil, on publie dans une galerie commune ou sur un mur live. Mariage, anniversaire, séminaire, soirée entre amis : le Photobooth transforme les souvenirs en petites scènes sous-titrées, prêtes à être partagées ou imprimées. Le format « polaroid » renforce le rituel : l’image pleine, la bande blanche en bas, l’espace pour le mot juste – ni trop long, ni trop sage.
Ce projet n’a pas d’autre prétention que d’entraîner l’œil et d’exercer le sourire. Il invite à ralentir, à regarder encore, à chercher la phrase qui tient dans la paume. Les livres prolongent la mémoire, Instagram cultive le quotidien, le Photobooth ouvre le jeu à tous. Trois façons d’habiter la même idée.